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16 août 2022

SNU, EMBRIGADEMENT DES JEUNES, acte 10

SNU, EMBRIGADEMENT DES JEUNES, acte 10, 2022 Ce document audio-visuel présente les différentes phases de la mise oeuvre, par le gouvernement français, du Service National Universel. SNU demande l’abrogation du SNU. Le 13 juillet 2022, dans son discours aux Armées, le président Macron a demandé aux militaires de s'engager davantage pour le SNU.La secrétaire d'état Sarah El Haïry, chargée du développement du SNU est rattachée au ministère des Armées et au ministère de l'Education Nationale. Ceci prouve la volonté du pouvoir de militariser la jeunesse. Le Collectif NON au SNU demande l’abrogation du SNU.
 

 

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16 août 2022

SNU, EMBRIGADEMENT DES JEUNES, acte 9

SNU, EMBRIGADEMENT DES JEUNES, acte 9, juin 2022, 9 minutes Ce document audio-visuel présente les différentes phases de la mise oeuvre, par le gouvernement français, du SNU 2022 ( Service National Universel) . Une première « phase de cohésion » s’est déroulée en février 2022 les autres ont lieu en juin et juillet 2022. Cette année la cible était de 50 000 jeunes. Le Ministère des Armées et le ministère de l’Education Nationale annonce 40 000 volontaires. Un premier bilan du séjour de février 2022 est donné par un encadrant sportif. Le Collectif NON au SNU demande l’abrogation du SNU.

 

 

16 août 2022

SNU, EMBRIGADEMENT DES JEUNES, acte 8

SNU, EMBRIGADEMENT DES JEUNES, acte 8, avril 2022 Ce document audio-visuel présente les différentes phases de la mise oeuvre, par le gouvernement français, du SNU 2022 ( Service National Universel) . Une première « phase de cohésion » s’est déroulée en février 2022 les autres auront lieu en juin et juillet 2022. Cette année la cible est de 50 000 jeunes et certains candidats à l’élection présidentielle regrettent la suspension du service militaire. La plupart des « missions d’intérêt général » ont été effectuées dans des associations de « cadets de la gendarmerie ». Le Collectif NON au SNU demande l’abrogation du SNU.

 

3 décembre 2021

SNU, EMBRIGADEMENT DES JEUNES, acte 7

SNU, EMBRIGADEMENT DES JEUNES, acte 7

Ce document audio-visuel présente les différentes phases de la mise oeuvre du SNU ( Service National Universel), 2021 par le gouvernement français. « La phase de cohésion » s’est déroulée du 21 juin au 2 juillet 2021 avec 15 000 jeunes volontaires qui ont effectué, pour la plupart, leurs « missions d’intérêt général » dans des associations de « cadets de la gendarmerie ». Le cible 2022 est de 50 000 jeunes et certains politiques espèrent même rétablir le service militaire.

 

16 novembre 2021

SNU 2022, ON REMPILE !

SNU 2022 : On rempile !

 

2022 sera une année exceptionnelle : le Service National Universel doit «  monter en puissance » en vue de sa prochaine généralisation. Ce sont 50 000 jeunes filles et jeunes garçons qui seront recrutés pour effectuer leur « séjour de cohésion ». Les inscriptions sont ouvertes depuis le 8 novembre 2021.

Compiègne 2

 Sarah El Haïry sur tous les fronts

Le 12 novembre 2021, le Courrier picard nous apprend que la ministre de la Jeunesse s’est rendue à Compiègne (ville symbole de la « capitulation » de 1940 !) pour annoncer fièrement le lancement des inscriptions au SNU. Son ambition reste intacte malgré l’échec de l’année 2021, au cours de laquelle le gouvernement espérait enrôler 25 000 jeunes mais n’a réussi à convaincre que 14 650 adolescents.

Pour arriver à franchir cette nouvelle étape, 50 000 recrues, vers une généralisation qui touchera en 2024 toute une classe d’âge, soit 700 000 jeunes, le budget pour 2022 a été doublé et « 80  personnes supplémentaires pour renforcer les services qui portent le SNU au niveau départemental. » ont été recrutés déclare Sarah El Haïry, secrétaire d’État chargée de la jeunesse et de l’engagement, dans un entretien au Journal du Dimanche

Le 25 octobre 2021, le ministère de l’Éducation nationale, dans ses instructions aux préfets et aux recteurs d’académie, précise la « Mise en œuvre du Service national universel en 2022 ».

Les trois sessions du séjour de cohésion se dérouleront de la façon suivante :

Du 13 au 25 février 2022

Du 12 au 24 juin 2022

Du 3 au 15 juillet 2022.

Des séjours seront donc organisés sur le temps scolaire. « Il s’agit en effet de préfigurer la montée en charge du SNU qui a vocation, à terme, à concerner l’ensemble d’une classe d’âge (700 000 jeunes) et de souligner son articulation avec la scolarité. ». Et peut-être que bientôt l’embrigadement des élèves fera partie intégrale des programmes scolaires !

Vannes 1

 

L’Armée profite des Missions d’intérêt général pour recruter

Les 14 650 jeunes qui ont fait leur « séjour de cohésion » en 2021 doivent trouver une structure agréée prête à les accueillir pour effectuer leur « mission d’intérêt général ». Cette mission leur permet de valider leur SNU. L’armée, la police et surtout la gendarmerie leur ont ouvert en grand leurs portes.

De nombreuses associations des « Cadets de la gendarmerie » ont été spécialement créées pour recevoir des filles et des garçons à la recherche de places. Les demandes dépasseraient même les possibilités d’accueil. 

« Le Service national universel en gendarmerie fait un carton » titre le journal l’Ardennais du 6 novembre 2021. « L’engouement pour l’institution a été total. Le SNU a déjà suscité des vocations dans ce département pilote du dispositif en 2019 » ajoute le journaliste.

À Montauban 10 jeunes se sont formés aux métiers de la gendarmerie. « On a dû refuser la moitié des candidats faute de moyens » regrette le major Michel Chenu. « Nous manquons de mécènes, si cette session a lieu c’est grâce à l’association de la médaille militaire ».

 

Pau

À Pau, dans le Béarn, quand les cadets de la gendarmerie font leur rentrée, le journaliste de France 3 Nouvelle Aquitaine précise : « Au programme, entre autres exercices : le maniement des armes à feu. Encadrés par des gendarmes professionnels, les jeunes volontaires utilisent des pistolets à balles en plastique. Ces armes non-létales permettent de ressentir les effets d'un vrai tir sur cible. Manier une arme lorsqu'on est encore mineur n'est pas un acte anodin. C'est une étape essentielle pour se responsabiliser et prendre confiance en soi, explique Éric Rottier, président des cadets de la Gendarmerie des Pyrénées-Atlantiques. La formation leur permet ainsi de découvrir le métier de gendarme et de faire naître, pourquoi pas, des vocations. »

Pau 3

Le recrutement dans les corps en uniforme est facilité par le profil des jeunes volontaires candidats au SNU. Dans son bilan de l’édition 2021 l’INJEP (Institut national de la jeunesse et de l’éducation nationale) note que 10 % des participants «  ont un parent dans l’armée, la gendarmerie ou chez les pompiers », alors que cette proportion est de 1 % chez les adolescents. On apprend aussi que les modules qui ont intéressé les jeunes sont pour 64 % d'entre eux la défense nationale, contre seulement 6 % pour la transition écologique. Parmi les domaines qui attirent le plus ces volontaires, l’armée arrive en tête avec 53 %, la police et la gendarmerie suivent avec 43 %.

Par contre, pour les « non-volontaires », ces jeunes qui ont été incités à s’enrôler dans le SNU par leur famille ou leurs enseignants « 19 % se disent insatisfaits de leur expérience SNU » et 38 % pensent « qu’un SNU obligatoire ne serait pas utile à la société. » 

 

Le Collectif NON au SNU riposte

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Le 10 novembre 2021, le Collectif NON au SNU a organisé une réunion publique dans la salle Eugène Varlin à la Bourse du travail de Paris. Une cinquantaine de personnes ont écouté les interventions d’Émilie Monsillon (Libre pensée) sur les droits de la jeunesse, Christian Mahieux (Syndicat Solidaires) sur les droits des travailleuses et des travailleurs, Alice Privey (Stop Fuelling War) et Marlène Tuininga (4ACG) sur la militarisation. Les échanges avec d’autres opposants au SNU ont été très positifs et  proposent une conduite à suivre dans la campagne pour l’abolition du Service national universel. 

Il est envisagé :

- D'informer et de sensibiliser davantage les jeunes et leurs parents aux risques d’embrigadement des enfants. 

- De faire partager la position du Collectif à d’autres organisations qui pourraient nous rejoindre. 

- De recueillir des témoignages directs de participants ou d’encadrants du SNU, dont certains n’ont toujours pas été payés plus de 4 mois après la fin de leur service. Un syndicat va porter l’affaire devant les Prud’hommes.

- De faire connaître les actions d’autres collectifs très actifs comme ceux de Nancy, Nantes, Limoges, Chambéry…

- D'intervenir dans les réunions électorales pour informer le public sur l’opposition au SNU.

- D'utiliser la banderole NON AU SERVICE NATIONAL UNIVERSEL dans les rassemblements et les manifestations de jeunes.

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Nota Bene

Un devoir de mémoire sélectif

Compiègne 3

La ville de Compiègne n'a pas été choisie au hasard par la secrétaire d’État Sarah El Haïry  quand elle s’est rendue le 12 novembre 2021 à cité scolaire Mireille-Grenet, pour relancer le SNU. En effet, la veille, le 11 Novembre, le ministre Blanquer était aussi à Compiègne, pour  commémorer l’armistice de 1918. On peut lire dans Le Parisien : « Sur le parcours très solennel que Jean-Michel Blanquer a emprunté jeudi dernier pour se rendre à la Clairière de l’Armistice, se trouvaient, parmi les nombreux écoliers, deux adolescents arborant un uniforme avec trois lettres : SNU, pour service national universel. Le ministre de l’Éducation nationale a alors fait un détour pour les féliciter de « leur engagement citoyen et républicain ».

Alors que lacérémonie mettait à l’honneur cette année la gendarmerie et ses « héros du quotidien »,il appelait la jeunesse au devoir de mémoire dans ce lieu symbolique où est gravé la phrase suivante sur une dalle : "Ici, succomba le criminel orgueil de l'empire allemand vaincu par les peuples libres qu'il prétendait asservir".

Mais il faut rappeler aussi, qu’après la défaite de l’armée française en 1940, Hitler s'est vengé en exigeant que l’armistice soit signée au même endroit et dans le même wagon que l’armistice de 1918. L’humiliation et la capitulation de l’armée française est une « mémoire » que les politiques préfèrent oublier !

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1 août 2021

SNU, C'EST TOUJOURS NON !

SNU: C’EST TOUJOURS NON.

 

SNU non 3

Malgré les risques de closters causés par le coronavirus, les difficultés pour recruter des jeunes volontaires et des encadrants, le coût très important de l’opération, la « phase de cohésion » du SNU s’est tenue du 20 juin au 2 juillet 2021 avec 18 000 jeunes. Rien n’arrête ce projet inutile et couteux. L’acharnement et l’ambition d’Emmanuel Macron et de Sarah El Haïry sont sans limite ! Mais pour le Collectif NON au SNU, c’est toujours NON !

 SNU ENCORE ET PARTOUT

 La propagande intense des membres du gouvernement, des médias et des réseaux sociaux n’a pas suffi pour convaincre les jeunes. Ils ne se sont pas précipités pour s’inscrire. De 30 000, programmés en 2020, le SNU 2021 s’est réduit à 18 000 participants. Les 143 centres de France et d’Outre-Mer ont reçu chacun une centaine d’adolescents, en majorité des filles. Tous ont appliqué le programme imposé : rassemblement de bon matin, en uniforme, au garde à vous pour la levée des couleurs et le chant de la Marseillaise, marche au pas pour rejoindre les activités.

La presse locale a décrit le déroulement du SNU. Les journalistes ont surtout rapporté des images et des descriptions de dispositifs militaires: « ça ne rigole pas ! » note le journaliste de la Manche libre, « encadrement militaire » à Palavas remarque France bleu. Aux parents qui demandent si le SNU est obligatoire et si les mesures sanitaires seront respectées, le SNU est présenté comme une opportunité à saisir avec une garantie de gratuité totale pour le transport, l’hébergement, les costumes.

Valérie Gabard, cheffe de projet du SNU de l'Yonne, déclare : « ce n'est pas un séjour militaire, mais ce n'est pas non plus un séjour de vacances. » .Théo Contis, du syndicat Solidaires Jeunesse et Sport BFC dénonce pourtant une organisation qui ne serait pas au point et une prise de risque de la part de l’Etat dans la mise en place de ces séjours. Ils seraient, selon lui, non adaptés aux adolescents. Il s’inquiète également que « la majorité des encadrants n’aient pas le BAFA » ou d’autres diplômes équivalents. 

 

SNU non 7

Dès les premiers jours les symboles du nationalisme et du militarisme  sont visibles. Pour accompagner les premiers pas de la promotion 2021 Sarah El Haïry se rend à Bouvines, cité célèbre pour sa bataille contre les ennemis du roi. Michel Poignard, président en Ille-et-Vilaine de l’Ordre National du Mérite, ordre créé par le général Catroux, avec l’appui du général de Gaulle, accueille les jeunes au Lycée hôtelier de Dinard. Florence Parly, ministre des Armées,  vient saluer les 84 jeunes volontaires au lycée Saint-Aubin-la-Salle de Verrières-en-Anjou (Maine-et-Loire). Robert Poncet, retraité de l’armée, est le responsable de l’équipe d’encadrement du lycée agricole de La Saussaye, à Sours ( Eure-et-Loire). Séverine, réserviste de la Marine nationale est directrice adjointe du centre des Argousiers, à Merlimont ( Pas-de-Calais). Bruno Pomart, ancien CRS, ancien du RAID antiterroriste, créateur de RAID aventure pour la jeunesse et directeur du centre Leucate, près de Narbonne, déclare après avoir organisé une rencontre avec des légionnaires: « Cela donne une image de l’institution, de la légion, de l’armée qui est intéressante pour les jeunes" et il ajoute: « Dommage qu’il n’y ait pas de mobilisation plus importante des personnels de l’Éducation nationale et de jeunesse et sport pour qu’on ne se retrouve pas entre anciens policiers et anciens militaires… C’est là mon seul regret « .

 

Théo Contis, du syndicat Solidaires Jeunesse et Sport remarque : « Douze jours avec des enfants, c’est douze jours pour faire passer des idées. On a vu des candidatures de personnes pour encadrer tenant des blogs d’extrême droite par exemple… […] Je pense qu’il y a aussi une volonté d’imposer à la jeunesse une vision de la France. On n’est pas du tout sur une ouverture au monde mais plutôt sur un renfermement sur soi »

 

L’ARMÉE ET LA GENDARMERIE PRÉSENTES DANS TOUS LES CENTRES 

 

SNU non 2

Le Collectif NON au SNU a dénoncé depuis 2019 le danger de la militarisation des jeunes. En 2021, quelques exemples parmi beaucoup d’autres, relevés dans la presse locale, prouvent que le risque est réel. 

 

  - À Lomme ( Nord): Onze jeunes du lycée Sonia-Delaunay se sont inscrits pour participer à un « séjour de cohésion ».Toute l’année, malgré le confinement, des actions ont été menées avec le CIRFA (centre d’information et de recrutement des forces armées) et le CSNJ (centre du service national de la jeunesse): conférences, forums, rencontres avec des représentants des trois armes, pour attirer les adolescents.

- À Mouazé, ( iIle-et-Vilaine) Patrice Valantin, ancien légionnaire, responsable du projet Irvin ( parcours créé par d’anciens militaires), est sollicité pour encadrer le SNU.

Bussang ( Vosges),Pascal Gasselin, ancien militaire et chef du centre fait découvrir aux jeunes le monde de la défense et des             armées.

       - A Caen ( Calvados) Jean-Philippe, ancien militaire de la marine nationale, cadre de compagnie, cherche surtout à « mettre de l’ordre dans ses troupes » en étant très à cheval sur les horaires et la manière de se tenir rapporte le journaliste de Libération.   Maxime, 27 ans, bouc et crâne rasé, a la même philosophie. « Si l’un des volontaires qu’il encadre se montrent un peu insolent, c’est dix pompes pour tout le groupe. »

        - A Lupiac ( Gers) Le colonel Gilles Flourette, sur les pas de d’Artagnan, explique aux adolescents les moments forts de l’histoire de France. Le journaliste de La Dépêche note: « Un mix parfait entre colonie et camp militaire » et remarque: « Les classes moyennes et supérieures sont surreprésentées. Il n’y a quasiment pas de jeunes issus des quartiers ciblés par la politique de la ville. »

  - À Ahan ( Creuse) Au lycée agricole qui reçoit deux cents adolescents le journaliste de France bleu écrit: « Beaucoup d'entre eux voient dans le SNU un moyen de découvrir les méthodes de l'armée française. »

- A Saint-Etienne ( Loire). France bleu déclare au sujet des 250 jeunes volontaires: « il faut avoir envie, comme le disait le responsable du camp, de côtoyer une organisation qui au lieu de dire "tenez vous bien" dit "garde à vous" et au lieu de dire "détendez vous", préfère dire "repos". 

- À Verneuil-sur-Vienne ( Haute Vienne),  lycée agricole des Vaseix .Le jeune Corrézien Néo déclare: « Je voulais me rapprocher de mon futur métier dans l’armée de terre. » Au SNU, il espère trouver un avant-goût de l’univers « carré et ordonné de l’armée ».

- À Villy ( Ardennes): des jeunes du service national universel sont sur les traces des combattants de 1940. « Ils ont découvert avec intérêt et respect les ouvrages de la ligne Maginot ».

- À Azeville ( Manche) Les jeunes visitent de la batterie d’Azeville, élément du Mur de l’Atlantique et admirent l’architecture du  Mess de la garnison allemande.

 

 RECRUTER DANS L’ARMÉE ET DANS LA GENDARMERIE

 

SNU non 8

Des associations de cadets ont été créées au sein de l’armée en 2008 puis au sein de la gendarmerie pour accueillir des collégiens ou des lycéens dans des unités militaires. Les cadets de la défense et les cadets de la gendarmerie reçoivent les adolescents du SNU pour leurs missions d’intérêt général. De nombreux jeunes ont choisi cette voie.

 

- À Angers,huit jeunes filles âgées de 15 à 17 ans ont suivi une préparation militaire terrestre perlée menée par le 6e régiment du Génie d’Angers.

- À Joué-sur-Erdre ( Loire Atlantique) Les cadets de la Défense, dont la majorité sont des volontaires du SNU, sont réunis au lac de Vioreau dans une sorte de camp retranché. L’Académie des cadets de la Défense de Nantes est une émanation de l’Association des sous-officiers de réserve de Nantes (ASOR44),explique l’adjudant-chef Georges Hubert. 

- À Sées ( Orne) Pour Nathalie Douley, présidente de l’association  Les Cadets de la Gendarmerie. « L’objectif de l’association  de l’Orne créée en juillet 2020 est d’accueillir les jeunes qui ont effectué la phase 1 du SNU et qui ont émis le vœu d’effectuer leur phase 2, dite mission d’intérêt général, au sein de la gendarmerie nationaleNous sommes une jeune association avec très peu de moyens. Nous recherchons de généreux donataires pour nous aider à financer nos actions, nos frais d’encadrement des jeunes cadets. Notre association est reconnue association d’intérêt général, les cotisations sont déductibles des impôts »

- À Caen ( Calvados): 18 jeunes ont effectué leur Service national universel (SNU) dans la gendarmerie du Calvados. Une cadette va devenir gendarme-adjointe volontaire.La prochaine promotion, en octobre 2021, s’étoffera pour passer à 30.

-  Dans le Puy-de Dôme: 15 jeunes intègrent les Cadets. Le général de brigade Éric Marchal: « C’est un système très vertueux. Il faut capitaliser dessus, donner du sens à leur action. Le diplôme qui leur sera remis à la fin est une véritable plus-value sur un CV. » Les Cadets ne sont pas rémunérés, mais une tenue leur est offerte.

- À Versailles ( Yvelines) : Dix jeunes se lancent au contact du terrain. Pour le lieutenant-colonel Nicolas Le Guyader ils sont « animés d’une véritable envie de servir et d’être utilesLa phase suivante sera peut-être un engagement sous les couleurs du drapeau. Dès 17 ans, ceux qui le souhaitent pourront rejoindre la réserve opérationnelle. Et par la suite, nous rejoindre encore plus concrètement. Ils auront au moins le bénéfice de bien nous connaître. De bien connaître notre fonctionnement. »

- À Tarbes, Caserne Charraz: 16 jeunes haut-pyrénéens démarrent leur mission d’intérêt général au sein de la Gendarmerie. 

« Plus tard, j’aimerais devenir gendarme ou servir dans l’armée de l’air", s’est enthousiasmée Candice, sa convention en main et son écusson sur son polo.

- À Verrières-en-Anjou ( Maine-et-Loire) . Trois jeunes gens ont décidé d’effectuer leur mission d’intérêt général au sein du groupement départemental de la gendarmerie. « Sans les gendarmes, il y aurait beaucoup plus de délinquance” estime Estelle.

- À Nantes. 30 jeunes cadets découvrent les métiers de la gendarmerie .Le GIGN ? « Fascinant. C’est le corps d’élite de la gendarmerie. Mais ils restent humbles », dit Antoine, l’un de ces cadets. Un stage qui leur aura permis de « mieux connaître la gendarmerie nationale », et peut-être, « susciter des vocations », souhaite le général Frédéric Laurent.

- À Balma ( Haute Garonne) La Brigade parachutiste intègrera le cadre du Service national universel (SNU) dès l’année prochaine. La préparation balmanaise pourra incorporer jusqu’à 60 stagiaires."Ces centres de préparation militaire qui maillent le territoire français sont faits pour une aide au recrutement. » rappelle un responsable.

- À Chalons, au Centre du service national et de la jeunesse qui dépend du ministère des armées et qui participe à la mise en oeuvre du SNU, le capitaine Schemseddin Hermi déclare: « Notre rôle est de les convaincre de rejoindre les armées. » 

-  À Gergy. La base pétrolière interarmées (BPIA) accueille 20 jeunes en mission d’intérêt général du SNU . Le maréchal des logis chef Alexis, spécialiste des techniques de combat et instructeur commando, a pris en main les jeunes pour leur faire découvrir les techniques de combat. 

 

TOUJOURS DIRE NON AU SNU

 

SNU non 5

Malgré les félicitations que se sont décernées les responsables du SNU 2021, et en particulier les ministres du gouvernement Castex, plusieurs dysfonctionnements ont déjà été signalés par la presse.

 

- À Sablé-sur-Sarthe. Plusieurs jeunes exposés en rang , pendant longtemps au soleil durant la cérémonie de clôture de type militaire ont fait des malaises. “Il faisait chaud et les jeunes ont peut-être été pris d’un peu de stress avec la cérémonie, ces deux semaines d’éloignements des parents, et du fait de quitter leurs copains d’aventure…” , expliquait un coordinateur. « Ils ont pu ainsi voir l’action des pompiers en situation de stress » !

- En Ardèche . Plusieurs cas de covid-19 ont été détectés parmi les adolescents effectuant leur service national universel dans un centre de Meyras. Le préfet de l'Ardèche a décidé de fermer le site de manière anticipée.

- À Macouria, en Guyane, au lycée agricole Matiti, une trentaine de jeunes et trois encadrants ont été testés positifs à la covid-19. La formation a dû être écoutée. L’ARS a invité les 150 participants à se faire dépister. 32 cas de Covid-19 ont été diagnostiqués.

 

Les opposants au SNU ne sont pas restés inactifs:

- Le 10 juin 2021, le Collectif national contre le SNU s’est réuni en visioconférence pour réaffirmer: « Plus que jamais, la plateforme unitaire que nous avons adoptée il y a deux ans est d’actualité ». Elle dénonçait:

- Une opération de soumission de la jeunesse 

- La remise en cause des droits des travailleurs et travailleuses 

- Des dépenses considérables 

- Le renforcement de la militarisation.

- Le 11 juin le Collectif NON au SNU a publié un communiqué qui invite «  les organisations membres du collectif à poursuivre le travail d’information sur la réalité du SNU » et note en particulier: « Confier les jeunes à l’armée, c’est dangereux… On présente le SNU comme un moyen « d’éduquer » les jeunes mineur.es qui y seraient astreint.es, de leur expliquer «  la république »…Nous ne sommes pas dupes des vraies intentions. Mais l’actualité rappelle à quel point il serait dangereux de confier chaque année ces jeunes mineur.es à l’institution dont nombre de responsables de haut rang viennent encore de s’illustrer à travers un appel à l’épuration ethnique du pays et à consolider «  l’ordre social » par un recours à l’armée. »

SNU non 10

- Le 19 juin, dans un article du Journal du dimanche, sous le titre: «  Service national universel, le grand malentendu »l’historienne Bénédicte Chéron écrit : « Colorer le dispositif par des codes et des rites militaires ne suffira pas à masquer la faiblesse intrinsèque du projet… Sortis de leur contexte, plaqués sur un dispositif dont personne n'est capable de dire à quoi il doit concrètement mener, ces rites perdent leur sens…Ils ne suffiront pas à créer une adhésion sociale suffisante pour que l'obligation soit un jour possible."

- Le 20 juin, le Collectif de Meurthe-et-Moselle, avec le MOC et les syndicats départementaux FSU, CGT Education, SUD Education adresse une information spécifique à 40 000 membres de l’Education nationale de Lorraine.

- Le 21 juin, Le Collectif Lorrain Contre le SNU qui regroupe une vingtaine d’organisations dont la FCPE 54, la Ligue des Droits de l’Homme, FSU 54,  UNEF, PCF jeunes, UCL Nancy… demande l’abandon du SNU et appelle à une manifestation à Nancy.

- Le 21 juin le collectif JS Debout ! qui regroupe des syndicats jeunesse et sport de la CGT, de SUD, d’ASSO et de Solidaires appelle à une manifestation à Paris devant le ministère Jeunesse et Sports.

- Le 22 juin,  Mathieu Devlaminck, président de l’Union Nationale Lycéenne, déclare dans l’émission 28 minutes d’Arte: «  On se demande pourquoi on met de l’argent dans le SNU et pas dans le service public d’éducation… On a 1800 professeurs en moins dans les lycées parce qu’on a supprimé des postes à cause du Projet de Loi des Finances de la jeunesse et de la vie associative. On ne comprend pas pourquoi on nous supprime des moyens. »

- Le 22 juin le Café pédagogique publie une tribune: « Un encadrement qui pose problème .Interrogé sur la formation des encadrants, on apprend qu'elle s'est faite pour l'essentiel à distance à travers des modules produits par les ministères avec notamment un module des Armées sur l'autorité, un autre de l'Intérieur sur la radicalisation, une intervention du Conseil des sages de la laïcité. L'orientation sécuritaire est bien là dans la formation donnée aux cadres et ensuite aux jeunes…Le syndicat des inspecteurs Jeunesse et sports (SEJS Unsa) souligne "le risque sanitaire manifeste" dans les centres et "des conditions matérielles d'accueil dégradées". Il dénonce "un encadrement inexpérimenté et souvent non qualifié par mesure dérogatoire à la règlementation des séjours" ainsi que "des méthodes pédagogiques inadaptées à une démarche d'engagement volontaire des jeunes". Pour lui il y a "mise en danger" des jeunes. »

- Le 24 juin, l’association les Éclaireurs et Éclaireuses de France propriétaire de la base du Parc de Morbecque ( Nord), qui accueille 110 jeunes du SNU, annonce qu’elle n’est pas favorable à ce dispositif. « En 2019, l’association s’est opposée au SNU et a demandé son retrait », explique Laurent Dolias, président de l’association laïque fondée en 1911 et qui revendique plus de 30 000 adhérents.

- Le numéro été 2021 du Cahier de réflexions: Les Utopiques, consacré à « la jeunesse en lutte » publie un article très complet  de Christian Mahieux. sur le SNU 

Utopiques 2

 

- Le 16 juillet, la vidéo: «  SNU, embrigadement des jeunes, acte 6 », 27 minutes, a été mis en ligne sur Youtube.

- Régulièrement une revue de presse sur le SNU est publiée sur la page Facebook de l’Union pacifiste.

 

 

 

24 janvier 2021

THIERRY VILLIERS, syndicaliste, écologiste

 
THIERRY VILLIERS, syndicaliste, écologiste. Enregistrement par zoom le 20 janvier 2021 pour l'émission Si Vis Pacem de l'Union pacifiste sur radio libertaire. Entretien avec Bernard Baissat

 

14 janvier 2021

JEAN-LUC THIERRY

 Jean Luc Thierry, pacifiste, syndicaliste, militant antinucléaire.

Jean Luc Thierry, pacifiste, syndicaliste, militant antinucléaire. Emission Si Vis Pacem de l'Union pacifiste. Enregistrée par zoom le 12 janvier 2021. Animation: Bernard Baissat

 

 

 

13 décembre 2020

VENTES D'ARMES

VENTES D'ARMES, Visio avec Rachel Knaebel, journaliste et Tony Fortin, observatoire des armements, le 10 décembre 2020.

 

 

 

17 août 2020

SERVICE NATIONAL UNIVERSEL 7

SNU, toujours d’actualité

 Un nouveau décret

Décret SNU

 Profitant de la torpeur de l’été le gouvernement a fait paraître au journal officiel de la république française le décret no 2020-922 du 29 juillet 2020, portant diverses dispositions réglementaires nécessaires au déploiement du service national universel. Le texte entre en vigueur le lendemain de sa publication. Il peut être lu dans son intégralité à l’adresse Internet suivante : https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000042169507&categorieLien=id

 

Geneviève Coudrais, avocate, juriste au tribunal Russel pour la Palestine, membre de l’association 4ACG et amie de l’Union Pacifiste, nous a fait parvenir son analyse du décret. Il nous semble intéressant de la transmettre à nos lecteurs. Elle écrit : « Il résulte de l’article L111-1 du Code du Service National que ledevoirdes citoyens de concourir à la défense et à la cohésion de la Nation comporte des obligations qui sont : le recensement, la journée défense et citoyenneté et l'appel sous les drapeaux (suspendu). Il comporte aussi un service civique et d'autres formes de volontariat.

Le non-respect de ces obligations empêche d’être investi de fonctions publiques par application de l’article L111-3.

Et il est prévupar l’article L114-6 qu’avant l'âge de 25 ans, pour être autorisée à s'inscrire aux examens et concours soumis au contrôle de l'autorité publique, la personne assujettie à l'obligation de participer à la journée défense et citoyenneté doit, sauf cas de force majeure, être en règle avec cette obligation (il y a eu un recours devant le Conseil Constitutionnel contre la loi 97-1019 du 28 octobre 1997, dont cet article est issu, mais le Conseil s’est déclaré incompétent je ne connais pas la motivation de son arrêt).

Quand il est traité dans la partie réglementaire du Code des « obligations du Service National », elles se composent du recensement, de la journée de défense et de citoyenneté, auxquelles sont ajoutées les dispositions relatives au service civique, dont il est fortement souligné le volontariat et le séjour de cohésion organisé par l’État (qui nous occupe et préoccupe) sous la rubrique « autres formes de volontariat » sans dénomination aucune d’être en soi le « SNU » Il est pour le moins paradoxal de traiter de formes de volontariat dans le livre relatif aux « obligations ».

Mais, sur le site gouvernemental relatif au SNU, il est affirmé que le SNU tel que défini par l’article R113-1 remplacera, au terme de son extension à l’ensemble d’une classe d’âge, la Journée Défense et Citoyenneté (JDC) qui est, elle, obligatoire.

Or, d’une part, l’article R113-1 ne définit pas le SNU, mais une forme de volontariat (un séjour de cohésion de deux semaines, d’une mission d’intérêt général et la possibilité d’un engagement volontairequi peut être exercée dans le cadre du SNU. La seule définition légale du SNU reste donnée par l’article 1er du Code du Service National cité ci-dessus (« Leservice national universelcomprend comme obligations : le recensement, la journée défense et citoyenneté et l'appel sous les drapeaux (obligation suspendue) et comporte aussi un service civique et d'autres formes de volontariat »).

 

D’autre part, alors que le décret ne prévoit que l’accomplissement de la journée défense et citoyenneté (seule obligatoire et sanctionnée) par la participation au séjour de cohésion, le site révèle la volonté de substituer ce séjour à la journée et donc de le rendre obligatoire.

Le site paraît ainsi révéler la véritable intention du gouvernement de faire, de ce qui n’est aujourd’hui qu’une forme de volontariat, un service obligatoire pour tous les jeunes de 15 à 17 ans. Avec tous les dangers que cela comporte (accès aux examens et concours et à la fonction publique notamment). Mais ce n’est encore qu’au stade l’intention, même si les glissements de langage préparent les esprits.

Il est à noter qu’alors que pour le service civique volontaire, il faut une autorisation parentale pour les moins de 18 ans, ces mineurs doivent faire eux-mêmes la démarche pour ledit SNU et les parents ne disposent que d’un droit d’opposition.

Selon la convention internationale relative aux droits de l’enfant du 20 novembre 1989, celui-ci a la liberté de conscience (article 14) ; il est en droit d’exprimer librement son opinion sur toute question l’intéressant (article 12). L’article 3 souligne également que l« intérêt supérieur de l’enfant doit être une considération primordiale » dans toutes les décisions prises par les autorités publiques. Et s’il a été affirmé que l’objection de conscience ne pourrait être opposée, car liée au port d’armes, cette affirmation me paraît sans fondement, dès lors que l’objection est liée à la liberté de conscience, reconnue tant par la Déclaration universelle des droits de l’homme (article 18) que par la Convention européenne des droits de l’homme (article 19). La Cour européenne des droits de l’homme a d’ailleurs déjà jugé que le droit à l’objection de conscience est garanti par ledit article 9 (arrêt du 7 juillet 2011).

Reste à savoir quel adolescent et quels parents sont prêts à hypothéquer totalement l’avenir.

Ce décret porte aussi création de la réserve du SNU qui entre en vigueur le 1er septembre 2020.

 « Une volonté farouche » du gouvernement

 

Sarah_El_Hairy

Sarah El Haïry, nouvelle secrétaire d’État à la jeunesse qui remplace Gabriel Attal, déclare au journal l’Opinion du 4 août 2020 que le gouvernement a « une volonté farouchede continuer à mettre en œuvre le SNU tout en restant extrêmement vigilant à l’évolution de la crise sanitaire. C’est une des grandes priorités des politiques de jeunesse pour 2020-2022, le travail se poursuit avec les lycées, les associations, les missions locales, les parents et les élus locaux ». Elle ajoute « croire en la vertu d’un SNU qui soudera les générations de notre pays autour d’un temps de cohésion républicaine ».

Pour renforcer le dispositif leConseil supérieur des programmes du ministère de l’Éducation nationale de la jeunesse et des sportspréconise dans le cadre du SNU l’enseignement moral et civique des classes de troisième, de seconde générale et technologique.

Le SNU est présenté comme une expérience « hors du commun » et une « aventure inclusive et universelle » qui donnent aux filles et aux garçons âgés de 15 à 17 ans « les clés de leur avenir commun ». Le texte est publié sur le site du ministère de l’Éducation Nationale. Nous avons relevé les phrases suivantes :

- « Le nom retenu (Service National Universel) n’est pas sans rappeler le service national, militaire et obligatoire, abrogé depuis maintenant plus de vingt ans. Or, plus de deux décennies plus tard, force est de constater que la disparition d'un temps spécifique consacré à la Nation, partagé par tous les jeunes hommes de toutes conditions sociales et économiques du pays, n'a pas trouvé d’équivalent. »

- « L’enseignement moral et civique, souligne sa convergence de vue avec la finalité du SNU. Des thématiques communes à l’enseignement moral et civique, et à la formation dispensée dans le cadre du SNU s’imposent comme des contenus incontournables. »

Nous soulignons parmi les thèmes proposés :

En classe de troisième :

« Identifier et comprendre la notion de Nation et ses composantes »

« Comprendre le lien entre la défense de la République et la Défense nationale »

« Identifier les menaces sur la liberté des peuples et la démocratie »

« Connaître les grands principes et les valeurs qui régissent la Défense nationale ».

« Servir son pays et les formes d’engagement : les citoyens et la Défense nationale ».

En classe de seconde :

« La sécurité et la défense dans un État de droit : définition et missions ».

« La défense et la sécurité (conscience, participation et engagement) ».

 

Des réactions des opposants

Jean-Marc B. titre son blog de Médiapart:« SNU : le COVID ne doit pas être un prétexte pour militariser la jeunesse ! »et il développe les arguments que nous défendons aussi à l’Union pacifiste.

La Bibliothèque « Les fleurs arctiques » située 45, rue du Pré-Saint-Gervais, à Paris XIXe publie le n°1 de sa revue avec un Spécial SNU de 35 pages. Extraits de son éditorial :

« Un des objectifs du SNU : mettre à disposition du gouvernement toute une population de jeunes gens entraînée et dévouée pendant une situation de crise. Une armée de réserve jeune et dynamique, en quelque sorte, qui ici mettrai ses membres au pas de charge face au nouveau coronavirus, dans les hôpitaux, pour des dépistages à domicile, pour la nation ! Avec un peu de chance, leur seront distribués des petits masques bleus-blancs-rouges « SNU »... Une chose est sûre, un des objectifs du SNU sera aussi de mettre au pas et à la discipline toute une génération, de « tenir les jeunes », cette population incertaine et imprévisible, dont sont partis les mouvements les plus offensifs de ces 20 dernières années. L’ordre, l'apprentissage des bonnes manières et la tenue sont les objectif principaux de ce service militaire moderne, mélangés à l’apprentissage des premiers secours et à des cours de code de la route. Tout semble être mis en œuvre pour que ces objectifs soient atteints, même si cela doit faire prendre des risques sanitaires évidents à toute une partie de la population. »

Nous avons en effet relevé dans la revue de presse publiée sur la page Facebook de l’Union pacifiste les faits suivants :

- France Bleu,23 juillet 2020, en Mayenne, 24 jeunes volontaires du Service National Universel intègrent le dispositif de crise Covid-19. « Sur les sites dédiés au dépistage de la Covid-19, ces jeunes vont assister les bénévoles de la Protection Civile dans l'accueil et l'accompagnement du public. »

- Ouest France, 27 juillet 2020, Les jeunes du SNU viennent en renfort au centre de dépistage de Changé… « Motivés, en pleine santé et masqués, quatre jeunes du service national universel ont commencé leur mission de soutien logistique et de prévention au centre de dépistage de Changé (en Mayenne). »

- Le Courrier Cauchois, 5 août 2020, Fécamp. Les jeunes du SNU (Service national universel) sont mobilisés en appui de la surveillance des lieux de baignade en Seine-Maritime.

Cauchois

D’autres faits confirment les résultats de la propagande gouvernementale pour que des jeunes du SNU s’engagent dans la police ou dans l’armée :

- Tendance Ouest, 17 juillet 2020, Caen : « Dans le cadre du service national universel (SNU), cinq jeunes de 15 à 17 ans se sont portés volontaires pour s'engager au sein du commissariat de police de Caen. »

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- Le Courrier Picard, 10 août 2020 « Depuis lundi 3 août, le commissariat de police d’Amiens accueille sa première représentante du Service national universel (SNU), une adolescente d’à peine 16 ans, Lena Amiens, jeune habitante de Royaucourt (Oise). »

- Ouest France, 12 août 2020, « S’engager pour son pays, c’est une autre façon de passer ses vacances. Celle qu’a choisie Lilou Davre, 16 ans. Elle s’est engagée au SNU cette année, en Mayenne, pour travailler avec les policiers ou les gendarmes si possible. »

- La Nouvelle République,31juillet 2020, Blois, « Cynthya, 16 ans, lycéenne à Camille-Claudel se voit bien en SNU dans la police ou dans l’armée. »

- France Bleu, 28 juillet 2020 Haute-Vienne, « Cécile, 15 ans, intègre le Service national universel en rêvant de la Marine nationale. »

 

Avec la crise sanitaire le nombre de jeunes inscrits au SNU a été fortement réduit. On peut lire dans la Dépêche du Midi du 1er août 2020 qu’en Ariège sur 27 inscrits à la mission d’intérêt générale, seuls 10 se sont présentés. Si le chiffre de 20 000 volontaires, prévu par le gouvernement pour 2020, n’est pas atteint nous devons malgré tout restés mobilisés pour faire abolir le Service national universel.

Les associations, les syndicats, les mouvements de jeunesse peuvent continuer à rejoindre le Collectif NON au SNU en écrivant à : nonsnu@lists.riseup.net

Il est aussi recommandé de signer et faire signer la pétition NON au SNU : http://chng.it/bMQStVNh

Il est possible enfin de suivre l’actualité du SNU sur la page Facebook de l’Union pacifiste : https://www.facebook.com/Union-Pacifiste-677285495623407/?ref=aymt_homepage_panel&eid=ARD3NvoNF-SwFF7s9HM5xJg598vljUOKhlIOrx65FXBDj8pxqxI09u4n4Wu247O5hD9nwR9QEsUH8QDf

 

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